Comme il a été expliqué précédemment, la matrice de covariances d'erreur
d'ébauche
complète est trop grande pour être spécifiée explicitement.
En général, les variances qui représentent les
termes de la diagonale
de
sont tous définis. Les termes non-diagonaux sont plus difficiles
à définir. En effet, la matrice
doit être définie positive.
Les modélisations des termes non-diagonaux doivent donc conserver cette qualité.
De plus, ces modélisations doivent, en général, imposer des propriétés
physiques qui seront réfléchies dans l'analyse :
- Les corrélations doivent être lissées à l'échelle des processus
physiques ;
- Les corrélations doivent tendre vers zéro pour des grandes
distances de séparation car les observations ne doivent avoir qu'un impact local ;
- Les corrélation ne doivent pas avoir des variations en fonction des directions
ou de la position qui ne puissent être expliquées physiquement ;
- Les principales propriétés d'équilibre du système doivent être renforcées ;
- Les corrélations ne doivent pas amener des variances d'erreur d'ébauche
sur les paramètres observés qui ne soient pas raisonnable.
Ces différentes exigences conduisent à une spécification des covariances
d'erreur d'ébauche très complexe et qui peut être comparée à un réglage
de paramètres physiques. Les hypothèses reposant sur la physique doivent
effectuées et testées avec beaucoup de précaution.
La liste ci-dessous cite un certains nombre de techniques populaires :
- Les modèles de corrélation peuvent être définis indépendamment des
champs de variances à la condition que les échelles de variation des
variances soit plus grande que celles des corrélations (sinon la forme
des covariances sera très différente de celle des corrélations et les
conséquences sur les propriétés d'équilibre seront imprévisibles) ;
- Les matrices d'autocorrélations verticales de chaque paramètre sont
suffisamment petites pour être spécifiées explicitement ;
- Les autocorrélations horizontales ne peuvent pas être spécifiées
explicitement, mais elles peuvent être réduites à des matrices creuses
sous l'hypothèse d'homogénéité et d'isotropie. Ces matrices creuses
sont alors diagonales dans l'espace spectral et comparables à des
filtres digitales passe-bas dans l'espace physique ;
- Des modèles de corrélations tridimensionnelles et multivariées
peuvent être construits en utilisant les hypothèses de
séparabilité, d'homogénéité et d'indépendance ;
- Les contraintes d'équilibres peuvent être utilisées en transformant
les variables du modèle en composantes équilibrées et non-équilibrées.
La partie non-équilibrée est supposée avoir une variance d'erreur d'ébauche
plus faible que la partie équilibrée, ce qui signifie quelle contribue moins
à la construction de l'incrément d'analyse ;
Il existe, bien sûr, beaucoup d'autres techniques permettant de construire
des opérateurs modélisant les covariances d'erreur d'ébauche.
Nicolas Daget
2007-11-16