L'algorithme du filtre de Kalman complète le système d'équations lié à la
détermination de l'état analysé et à sa propagation dans le temps avec deux
équations de calcul et de propagation de la matrice de covariance d'erreur
d'analyse. Le coût numérique du filtre de Kalman est donc la somme
du coût du traitement du vecteur d'état et des covariances d'erreur.
Pour les systèmes de grande taille tels que l'océan ou l'atmosphère, le coût
de calcul principal provient du traitement des covariances d'erreur d'analyse.
La première étape coûteuse est l'inversion de la matrice
. La propagation par les équations de
la dynamique du modèle linéaire-tangent de
requiert ensuite la multiplication
par la matrice
par chaque colonne (chaque ligne pour
) de
(autour de
opérations). Au delà du coup de calcul
exorbitant de ces opérations, il est impossible de stocker entre chaque
étape d'analyse de telles matrices malgré les capacités déjà importantes
disponibles. Pour ces raisons, l'algorithme du filtre de Kalman ne peut
être appliqué qu'à des systèmes de taille réduite.
Il doit donc être simplifié pour permettre son application aux systèmes
océaniques et atmosphériques. Plusieurs études visent notamment à réduire le nombre
d'intégration du modèle linéaire-tangent en ne propageant pas la matrice de
covariance d'erreur que suivant certaines directions
(Fukomori , 1995 ; Evensen, 1994 ; Fisher, 1998 et Evensen, 2003).
Il faut tout d'abord identifier un sous-espace de dimension réduite. Ensuite,
seule la projection de la matrice de covariance dans ce sous-espace, et non
la matrice complète, est propagée. Divers de ces filtres seront
présentés dans la section 5.3.
Nicolas Daget
2007-11-16