Dans le cas d'un filtre sans erreur modèle, il résulte des Eqs.
5.10 et 5.14 que le rang de
, noté
,
est une fonction décroissante de
, puisque, in fine, la récurrence
est de la forme
. En conséquence, si le rang de
la matrice de covariance d'erreur initiale est faible comparée à la dimension
de l'espace du modèle, il le restera.
Il est alors possible de décomposer la matrice
avec une matrice
diagonale à coefficient positifs ou nuls et une matrice orthogonale
décrivant les
directions principales d'erreur.
À partir de cette décomposition, il est possible de poser le problème
dans l'espace des directions principales d'erreur de taille très
inférieure à la dimension du système original.
L'analyse est alors effectuée dans cet espace réduit et a pour caractéristique
de ne pas modifier l'espace engendré par les directions principales
des erreurs. Ce qui n'empêche pas, en général, à ces directions de changer.
Dans un cadre plus général, le modèle n'est pas parfait. Il n'est pas
possible de négliger . Ainsi, il apparaît que le rang de
peut être supérieur à celui de
. De plus, il ne peut plus y avoir
de réduction du filtre sans approximation. La solution la plus naturelle
et la plus simple pour réduire le rang consiste à projeter
avec une projection orthogonale. C'est-à-dire que seule la composante
de l'erreur modèle agissant dans le sous-espace sur lequel agit
est retenue.
L'idée de filtre SEEK peut donc être résumé à ceci : le système
d'évolution amplifie les erreurs associées à un sous-espace
de l'espace tangent à l'espace modèle, tandis que les erreurs associées au
complémentaire de cet espace sont atténuées. Si le rang de la matrice de
covariance d'erreur est supérieur à la dimension de
, alors
il est possible d'espérer que le système d'évolution se chargera d'atténuer toutes les
erreurs commises et non corrigées dans l'espace complémentaire
de
.
Nicolas Daget 2007-11-16