Margot Bador (chercheur au Climate Change Research Center, Sydney et ancienne doctorante CERFACS), Laurent Terray (chercheur au CERFACS) et Julien Boé (chercheur CNRS au CERFACS), en collaboration avec des équipes de Météo-France, ont publié dans la revue Environmental Research Letters une étude sur les canicules et températures estivales extrêmes qui pourraient se produire en France à la fin du 21ième siècle sous l'hypothèse du scénario d'émission de gaz à effet de serre dit du « laisser-faire ». L'étude est basée sur des simulations climatiques régionales à haute résolution spatiale (12km) avec le modèle ALADIN développé à Météo-France. Les chercheurs se sont intéressés à une canicule simulée dans les années 2070, période pour laquelle le climat moyen de la France s'est déjà réchauffé de plusieurs degrés. Ils montrent que cette canicule est aussi sévère (en terme d'amplitude et d'extension spatiale) que celle observée en 2003 quand on les compare à leur climat moyen respectif. L'analyse des mécanismes simulés montre que des conditions sèches au printemps contribuent à une amplification significative des températures extrêmes et de l'intensité des canicules en été à travers des limitations en évapotranspiration. Les simulations suggèrent qu'à l'horizon 2100, l'augmentation des records de température estivale maximale pourrait atteindre 6 °C à 13 °C suivant les cinq régions climatiques françaises considérées, et par conséquent, dépasser le seuil des 50°C.
Lien vers l'article sur le site du journal Environmental Research Letters
http://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/aa751c/data