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🎓 Soutenance de Thèse : Susanne BAUR

  Jeudi 12 septembre 2024 Ă  14h00

  Thèses Cerfacs       Salle JCA, Cerfacs, Toulouse, France    

Représentation des couplages physiques manquants dans les scénarios de modication du rayonnement solaire

https://youtube.com/live/wH1Hr-lwxGk?feature=share

La modification du rayonnement solaire (SRM) est une mĂ©thode proposĂ©e pour limiter le rĂ©chauffement de la planète et ses consĂ©quences. Cette mĂ©thode gagne en intĂ©rĂŞt dans la communautĂ© du changement climatique en tant que complĂ©ment potentiel aux mesures d'attĂ©nuation conventionnelles (la rĂ©duction des Ă©missions et la captation du CO2) pour Ă©viter le dĂ©passement d'un certain seuil de tempĂ©rature dans le cadre d'une trajectoire de dĂ©passement. Dans cette approche connue sous le nom de peak-shaving, la SRM permettrait de maintenir la tempĂ©rature moyenne mondiale en dessous du seuil pendant le dĂ©passement qui se produirait autrement, jusqu'Ă  ce que les mesures d'attĂ©nuation aient suffisamment rĂ©duit la concentration de CO2 dans l'atmosphère. Actuellement, le concept du peak-shaving suppose que la mise en place de la SRM est totalement dĂ©couplĂ©e des mesures d'attĂ©nuation conventionnelles. Cette hypothèse d'additivitĂ© ne tient pas compte des liens potentiels entre les Ă©lĂ©ments essentiels des trajectoires de dĂ©passement, c'est-Ă -dire les rĂ©ductions d'Ă©missions et les Ă©missions nettes nĂ©gatives, et une intervention de la SRM. L'objectif de cette thèse est d'Ă©valuer l'importance de ces couplages physiques actuellement non pris en compte entre l'attĂ©nuation et la SRM. Il est montrĂ© que la marge d'incertitude concernant les futures rĂ©ductions d'Ă©missions et les Ă©missions nettes nĂ©gatives mène Ă  un large Ă©ventail de trajectoires diffĂ©rentes de dĂ©ploiement de la SRM, mettant en Ă©vidence l'incertitude actuellement impliquĂ©e par le peak-shaving et les implications potentielles de la non-additivitĂ©. L'hypothèse d'additivitĂ© de la SRM et de l'attĂ©nuation est ensuite analysĂ©e en examinant l'impact de la SRM sur la faisabilitĂ© de la dĂ©carbonisation avec les Ă©nergies renouvelables et le changement de la charge d'Ă©missions nĂ©gatives dans le cadre de la SRM. Le potentiel de rĂ©duction des Ă©missions avec les sources d'Ă©nergie renouvelables Ă©oliennes et solaires pourrait devenir plus difficile avec la SRM. Cependant, la quantitĂ© d'Ă©missions nĂ©gatives pourrait ĂŞtre rĂ©duite lors de la phase ascendante du dĂ©ploiement de SRM, ce qui suggère que les changements dans les puits de carbone terrestres et ocĂ©aniques au cours des premières dĂ©cennies pourraient compenser une partie de la rĂ©duction du potentiel de dĂ©carbonation. NĂ©anmoins, cet avantage induit par des puits de carbone naturels plus efficaces n'est pas durable dans le temps et se transforme en un handicap lors des phases ultĂ©rieures du dĂ©ploiement de la SRM. Les rĂ©sultats de cette thèse suggèrent donc que l'hypothèse d'additivitĂ© n'est pas justifiĂ©e en raison des impacts physiques liĂ©s Ă  l'utilisation de la SRM sur la trajectoire d'attĂ©nuation. Ces rĂ©sultats suggèrent aussi qu'un cadre conceptuel intĂ©grant l'ensemble des couplages physiques dans le dĂ©ploiement de SRM Ă  grande Ă©chelle est nĂ©cessaire dans la mesure oĂą la certitude sur laquelle repose encore aujourd'hui tous les scĂ©narios de “peak-shaving” peut ĂŞtre erronĂ©e. Les modèles actuels de scĂ©narios intĂ©grĂ©s de politique climatique ne sont pas bien adaptĂ©s Ă  cet objectif puisqu'il n'y a pas de rĂ©troaction directe entre l'impact climatique du SRM et la tra- jectoire d'attĂ©nuation de base. Cette thèse montre comment cette absence d'interaction et d'intĂ©gration entre les modèles constitue une limitation majeure dans les simulations de SRM et un obstacle Ă  l'Ă©valuation complète des scĂ©narios de SRM. 

Jury

M. Christopher Smith  University of LeedsRapporteur
M. Olivier Boucher     CNRS/Institut Pierre-Simon LaplaceRapporteur
Mme Helene MuriNTNU: Norwegian University of Science and TechnologyExaminatrice
Mme Ines CamilloniUniversity of Buenos AiresExaminatrice
M. Laurent TerrayCERFACS                                Directeur de Thèse
M. Roland SéférianCNRM (Université de Toulouse, Météo-France, CNRS) Co-directeur de Thèse
M. Benjamin M. SandersonCICERO Co-encadrant de thèse
M. Brice BarretLAEROExaminateur

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